Il y a des journées qui marquent une vie. La dernière journée de ce grand périple, à Tokyo, se devait d'en être. Et ça n'a pas manqué ! Comme une belle conclusion, elle m'a offert beaucoup d'émotions, et a été trés dense, du matin jusqu'au soir. Retour sur une journée pas comme les autres.
Arrivé la veille au soir dans la capitale japonaise, tôt ce matin tout commençait par une immersion dans les rues de Tokyo. Un vrai labyrinthe, parfois trés fréquenté parfois moins, dans lequel il faut être vigilent pour ne pas se perdre et pour rester debout. Pas toujours simple, mais pas plus difficile que les traversées des grandes villes chinoises. Par ailleurs ce premier tour en ville est l'occasion du tournage de quelques images vidéos avec l'AFP, notamment à la rencontre des passants, en l'occurence un touriste Australien nous faisant part du développement des eco-véhicule dans son pays.

A 10h30, direction l'ambassade de France, qui a eu la gentilesse de m'organiser une conférence de presse dans ses locaux. Une dernière occasion, à l'étranger, pour diffuser le message porté par ce projet solaire. Et un nouveau succès car l'intérêt des médias japonais était au rendez-vous. De la France au Japon, j'aurai pu faire parler de ce vélo prototype, à la française, dans 7 pays. Ce sont ainsi des milliers de gens tout autour du globe qui auront pu découvrir le potentiel d'avenir du vélo électrique solaire.


Dans la foulée, Monsieur l'Ambassadeur de France au Japon, Philippe Faure (à gauche sur la photo), me fait l'honneur de sa visite, une première ce sur long périple, en saluant "un exploit personnel et technologique sur 10.000 km d'une route présentant plus d'une difficulté. La France est un pays à la pointe de l'innovation dans le domaine des énergies renouvelables, ce projet s'inscrit parfairement dans cette dynamique et nous sommes très heureux de vous accueillir ici à l'Ambassade de France de Tokyo".

13h, déjeuner japonais avec Benoit Rulleau, responsable du pôle infrastructures, transports, énergie et environnement à l'Ambassade, ainsi qu'avec certains collaborateurs de son service économique ainsi que du réseau Ubifrance. Un super moment, avec dégustation de sushis !

15h, rencontre surprise avec une classe de CM2 du lycée franco-japonais. Une rencontre qui vient poursuivre ma démarche de sensibilisation auprès du public jeune, après des visites en France dans 4 classes avant le départ. A mon grand plaisir, et pour conclure mon projet, j'ai pu noter l'incroyable enthousiasme des jeunes pour ce vélo et cette grande aventure par delà 2 continents et 12 pays.

Un beau moment d'échange, avec une question qui m'a plus marquée que les autres, posée par un jeune garçon. "à partir de quel âge on peut faire une telle aventure ?". Bonne question. Je lui ai conseillé d'attendre au moins ses 20 ans, et alors de ne pas hésiter, de ne pas avoir peur de se lancer.
Au final, comme souvent sur ce périple, sur cette ultime journée l'aventure n'a pas été que solitaire. L'aventure a été partagé, et c'est là la plus belle des fin.

"Le bonheur ne vaut que s'il est partagé" (dénouement du film Into the wild).