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Après presque 3000 km, ma belle monture commence à souffrir. Ces derniers jours, avec la pluie et de nombreuses petites descentes, les freins ont subi.
Heureusement le francophone Igor, et son équipe, étaient là pour me dépanner à Odessa, en me donnant des patins de freins de leurs propres vélos. Même pas la peine de chercher un magasin de vélo (qui sont relativement rares !). Merci Igor.
A compter de ce week-end je passe en ex-URSS, et ce pour plus d'un mois et demi de voyage à travers l'Ukraine, la Russie, le Kazakhstan et enfin le Kirghizistan. Et en voyageant dans ces anciennes terres soviétiques, je vais pouvoir capitaliser sur la langue russe que tous ces pays ont en commun, en plus de leur langue nationale.
Alors sans attendre j'ai repris mon petit lexique de mots et de phrases, afin de pouvoir échanger plus facilement avec les gens que je rencontrerai. Et après une semaine de mauvais temps en Roumanie, j'ai choisi de prendre pour exemple la phrase ci-dessous, que j'espère pourvoir prononcer au plus vite ! (enfin si j'y arrive...).
C'est une image qui fait partie de mon horizon quotidien, voilà comment est organisé mon "tableau de bord" de voyage.
A . La carte : élément essentiel pour la navigation, j'ai toujours sous les yeux la carte la plus précise du moment, afin de calculer les km restants, d'imaginer des parcours bis, d'avoir une idée du prochain lieu de ravitaillement etc...
B. Le compteur vélo : tout simple, il me permet de savoir où j'en suis dans mes kilomètres. Sur cette image, je roule à 26 km/h, ce qui représente ma vitesse de base sur du plat (avec un vent contraire je tomberai à 23 km/h, avec un vent favorable je m'approcherai des 30 km/h).
C. Cycle analyst : cet outil me permet d'avoir en permanence un oeil sur mes batteries et la recharge solaire. Le chiffre de gauche (2,70 A) indique l'intensité instantanée demandée aux batteries, en prenant en compte l'apport énergétique des mes panneaux solaires.
D. Cycle analyst : le chiffre de droite (6,693 AH pour Ampères heures), indique lui la consommation énergétique depuis le début de l'étape. Ici, après 72 km de route et une pause de midi m'ayant permis récupérer de l'énergie avec le solaire, mon compteur m'indique que je suis environ au tiers de l'autonomie de mes batteries. Au delà, le cycle analyst me permet, entre autre, de savoir quelle part de mon énergie consommée a été régénérée par mes panneaux solaires (ça peut aller de 5% pour une journée sous les nuages, à 100% pour une journée de grand soleil bien mise à profit)
E. Montre altimètre : toujours intéressant de savoir à quelle altitude on se trouve, ne serait-ce pour se situer par rapport un point donné. Pour l'heure, mon point le plus haut reste mon passage au col du Petit Saint Bernard (2188m), en attendant l'Asie centrale...
F. Sacoche de guidon : l'élément que j'ai toujours au plus près de moi, sur le vélo comme en dehors, la sacoche contient mon appareil photo, quelques outils et trucs à grignoter, mais surtout c'est là que se trouvent mon passeport, mes sous et mes cartes bleues.
Retour sur une deuxième semaine de route riche en problèmes et en rencontres, depuis Pitesti en Roumanie.
Département partenaire de la Savoie depuis de nombreuses années, le Département d'Argès me faisait l'honneur de me recevoir en beauté à Pitesti, pour une conférence de presse sur mon projet. Une situation assez inédite pour moi, mais qui m'a en tout cas permis de voir que les médias roumains étaient très sensibles à mon éco-aventure (une dizaine de médias mobilisés).
Après une fin de traversée de l'ex-Yougoslavie compliquée par une météo bien arrosée et un petit coup de froid (je n'aime jamais bien les changements de températures...), mon arrivée en Roumanie vient redonner un peu de chaleur au périple.
En passant de la Serbie à la Roumanie, par delà le grand fleuve Danube, je suis de retour dans l'Union Européenne, sur des terres jusqu'alors encore inconnues pour moi. Je ne savais pas exactement à quoi m'attendre, et au final j'ai été très agréablement surpris par une ambiance pleine de chaleur et de vie. Après la relative "froideur" des populations slaves, je reçois en Roumanie le meilleur accueil du voyage. Un seul exemple, significatif, si jusqu'à aujourd'hui les enfants croisés sur la route se contentaient de me regarder passer (ne répondant jamais à mes petits bonjours), beaucoup de ceux croisés sur mes premiers kilomètres roumains m'ont spontanément salué voire invité à m'arrêter pour discuter (comme ci-contre avec ces jeunes bergers vers Craiova). Un changement d'ambiance qui fait toute la différence dans un voyage.
De quoi augurer une très belle semaine et des belles rencontres, en direction de la Moldavie et de l'Ukraine.