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Traverser l’Eurasie, de la France au Japon, en solitaire et en expérimentant les dernières technologies en matière de déplacement, voilà l’idée originale d’un périple d’un genre nouveau, s’étalant sur près de 13.000 km par delà une douzaine de pays et deux continents.
Une triple énergie : humaine, électrique et solaire.
Le vélo électrique solaire reste un vélo, l’idée n’est donc pas d’utiliser une moto, mais bien de garder l’énergie humaine comme base du fonctionnement. La batterie électrique vient, elle, apporter une assistance, permettant d’aller plus vite pour une même puissance donnée dans le pédalage.
L’énergie solaire intervient, elle, sur l’autonomie en permettant la recharge des batteries.
Ainsi assisté, l’idée est d’aller plus vite qu’un vélo classique, de parcourir des distances plus grandes pour ainsi rejoindre le Japon en 100 étapes seulement, là où une voiture en mettrait guère moins de 50 !
Utiliser un vélo électrique solaire, c’est révolutionner le monde du voyage, tout en faisant la preuve de l’efficacité de ce nouveau mode de déplacement à l’heure de la grande mutation énergétique qui fait débats dans nos sociétés.
Le soleil levant comme guide.
Le Japon, extrémité du continent asiatique, m’est apparu comme un défi évident de part sa situation géographique, permettant la traversée intégrale de l’Eurasie.
Le Japon, c’est aussi le pays du soleil levant, permettant ainsi, de s’inscrire dans la symbolique de l’énergie utilisé. Le soleil sera donc à la fois, le moyen et le but.
Pouvant être considérée comme une première mondiale, « Sur la route du soleil levant »est une aventure humaine, mêlant défis sportif et technologique.
Un défi technologique.
Pour atteindre le Japon, par delà 13.000 km en 100 étapes, cela exige un niveau de performance tout à fait remarquable.
L’objectif que j’aimerais atteindre est estimé entre 130 et 160 km par jours. Soit 5h30 d’efforts par jours, à une moyenne supérieure à 27/29 km/h.
Avec un vélo basique, type VTT + remorques ( le tout pour plus de 30 kilos), j’avais en 2006 pu tenir une moyenne journalière d’environ 100 km, à une vitesse moyenne s’établissant au finale à près de 20km/h.
L’apport de l’énergie électrique doit donc me permettre d’augmenter sensiblement le rendement du pédalage, pour ainsi faire augmenter la vitesse moyenne.
Aller vite, longtemps, tout renouvelant en permanence l’apport énergétique, voilà le triple défi technologique proposé par ce projet.
Et ce défi technique je le releverai avec l'appui de l'Institut National de l'Energie Solaire (INES), qui m'aidera à conevoir ce vélo hybride.
Olivier Wiss, rechercheur à l'INES et directeur technique du projet, nous parle des caractéristiques techniques.
"Le vélo Hybride sera constitué autour d’un kit de motorisation (Ludotechnologie) d’une puissance maximale de l’ordre de 350W et du contrôleur moteur associé.
Trois batteries seront utilisées, une en utilisation sur le vélo, une en recharge dans la remorque
Les batteries seront de type lithium Fer Phosphate en 36V à 10 Ah soit une énergie de 370 Wh par batterie. En tablant sur une consommation électrique de l’ordre de 4,6 Wh/km en moyenne, trois batteries utilisées alternativement devraient permettre de réaliser les 160 kms journaliers.
La recharge des batteries sera réalisée à l’aide d’un module photovoltaïque spécialement étudié par l’INES pour fournir une tension et un courant compatible avec les batteries et les contraintes d’utilisation. Le module photovoltaïque sera assemblé sur la base de cellules polycristallines sélectionnées pour obtenir un rendement optimal. Une surface de 0,9 m² permettra d’obtenir une puissance crête de l’ordre 140W et de récolter une énergie journalière de l’ordre de 750 Wh avec une météo correcte sur la période de voyage considérée. Le module, constitué en deux parties sera utilisé en totalité pendant les périodes de repos aux heures les plus chaudes de la journée, ce qui permettra aussi de rechercher l’orientation optimale, il sera utilisé en surface réduite pendant le roulage (fixé sur la remorque) en matinée et pendant l’après midi pour optimiser la recharge.
Un régulateur de charge et un système de gestion de batterie (BMS) seront spécialement étudiés par l’INES pour une utilisation optimale de l’énergie solaire et une recharge correcte des batteries lithium."
Je précise enfin, q'u en cas d'absence prolongée de soleil, je devrais me tourner vers des prises électriques classiques pour recharger mes batteries. Et en cas d'absence simultanée de soleil et de prises électriques (en Mongolie ou en Sibérie par exemple), je devrais alors me suffire de mes jambes le temps de retrouver une source d'énergie. Dans cette optique le poids global du vélo ne devra pas être trop important.
Une première ?
Dès que le terme de "première" est affiché, ceci d'autant plus à l'échelle mondiale, la polémique peut naître, la discussion peut toujours être ouverte.
Ne cherchant pas la "première" à tout prix, et dans un soucis de loyauté, il convient ici de rappeler quelques projets qui ont pu amorcer ce que je veux tenter avec mon projet.
- Jérémy Stevenin, lepetitecolo.fr, a réalisé un tour de france en vélo couché électrique solaire.
- Romain Benoît et Benoît Albanel, se sont lancés dans le "Raid Paris-Calcutta" avec un quadricycle électrique solaire : pariscalcutta.org, n'échouant que pour une cause accidentelle.
- Enfin le Suisse Matthias Jaggi, a réalisé un tour d'Europe de 10.000 en 100 jours, avec un vélo à assistance électrique (euro-flyer.ch)
En reprenant quelques caractéristiques de ces précédentes expériences, mon projet "Sur la Route du Soleil Levant" veut aller encore plus loin, encore plus vite.
Sur une distance encore jamais atteinte, et en sortant de nos frontières occidentales pour traverser des zones largement dénouées de civilisation (énergétiquement parlant), mon projet sera un véritable test inédit, sur la durée, pour nos nouvelles technologies à énergie renouvelable. Comme un véritable trait tiré sur la moitié du globe !
En ce sens on peut parler de première, mondiale trés certainement (même si je suis bien sûr prêt à entendre le contraire).
"Sur la Route du Soleil Levant", c'est le pari avant-gardiste et audacieux que je souhaite mener, sans rien enlever aux percurseurs du voyage électrique, et en espérant qu'il ne soit qu'une annonce d'une révolution beaucoup plus large en terme d'écomobilité.
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